• Bonjour à tous, cette année, j'ai décidé de mettre en place un rallye lecture autour du loup. Thème très fréquent, j'en suis pleinement consciente. Je souhaitais cela car la mascotte de la classe est le loup Auzou comme vous le savez. Etant donné que cette petite peluche est affectivement très importante pour mes élèves, c'était le moyen pour moi de créer une accroche supplémentaire à la lecture et à l'écriture.

     

    Prémisses d'un rallye lecture sur le thème du loup.

                      Illustration de : Eleonore Thuillier

     

    Néanmoins l'année dernière, je me suis rendue compte que le bagage culturel de mes élèves était très pauvre : les contes classiques de Grimm, d'Andersen ou de Perrault sont méconnus de mes élèves. Ils connaissent uniquement les contes détournés ou les histoires édulcorées. Alors lorsqu'on lit une oeuvre dans laquelle il y a de l'intertextualité * ils ne le perçoivent même pas et ne se raccrochent pas à d'autres histoires qui sont pourtant à l'origine des contes détournés qu'on peut lire. En effet, si on fait référence aux contes traditionnels, le loup est méchant, manipulateur et cruel. Pour les élèves, le loup est dans la plupart des histoires mignon, gentil et limite un peu niais. Cela me chagrine un peu, donc tant qu'à faire, si je dois lire des histoires, j'aimerais qu'ils puissent effectuer les liens pour comprendre vraiment toute l'histoire en profondeur. C'est pour cela que mon rallye lecture sera mis très tardivement en classe avant cela, j'aimerais les éveiller aux différents contes. Pour réaliser mes activités, je me suis inspirée du chapitre sur "les contes" du manuel Défi écrire - 7 à 9 ans - Accès Editions. En fait, la lecture a fait émerger plusieurs idées et envies, du coup me voilà avec un article après plusieurs semaines. 

     

    La base : les contes classiques. 

    Voici les textes sur lesquels je prendrai appui pour créer ce bagage littéraire : Le loup et les sept chevreaux de Grimm, le Petit Chaperon Rouge de Perrault, les trois petits cochons, le loup et l'agneau et Pierre et le Loup. 

    Vous pouvez télécharger ces textes ici :  Télécharger les contes. Ces versions sont pour l'enseignant et non pour l'élève (c'est un peu ingrat comme présentation pour des petits). Je l'ai quand même mis en page pour les élèves au cas où certains d'entre vous souhaitent les distribuer aux plus âgés. 

    Pour Pierre et Le Loup je ne souhaite pas leur raconter une histoire mais plutôt rester fidèle à la version musicale de Prokofiev. Vous avez accès à une version adaptée pour les enfants et à une version d'un orchestre philharmonique

     

    L'exploitation pédagogique de ces contes. 

     

    1. Associer des couvertures à des titres de contes. Télécharger l'activité ici et ici

     

    Cette activité vise à pousser les élèves à faire de la lecture d'images (c'est pour cela que les titres ont été retirés). Ils n'analysent souvent pas les informations qui sont donnés par une image. 

    L'autre compétence travaillée est le "savoir parler". En effet, l'élève doit argumenter ses choix par des indices.  

     

    2. Déceler les "composantes du conte".  Télécharger ici

     

    Il s'agit de faire remarquer aux élèves qu'il y a dans chaque conte proposé une sorte de "recette" pour écrire le conte. Dans chaque histoire il y a le gentil (le héros), le méchant (l'opposant, le loup), une mission que le gentil doit accomplir (la quête) , que des personnages vont aider le héros (l'adjuvant),... 

    Pour les élèves de deuxième primaire, une synthèse "interactive" leur sera proposée. Cette synthèse sera sous forme d'un tableau A3 (du coup il faut agrandir le PDF à l'impression), que l'on complètera ensemble avec des velcros. Ainsi on peut travailler également les tableaux à double entrée. Je me suis basée sur le tableau proposé dans l'ouvrage "Défi lire" aux éditions accès et je l'ai remodelé à ma façon. 

     

    3. Mettre en évidence les formules de début et de fin de conte.  Télécharger ici

     

    Une autre chose qui m'a interpellée chez certains élèves, c'est qu'ils n'ont pas remarqué que les contes avaient une trame commune. Quand je vous dis "conte" à vous, adultes, vous pensez automatiquement "Il était une fois..." "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Chez eux, ces formules ne sont pas ancrées dans leur esprit. C'est pourquoi une activité de "vocabulaire" va leur être proposée. J'aimerais leur proposer une grande ligne du temps, du début, milieu, fin d'histoire, sous laquelle ils viendraient placer les différentes formules relevées ou les connecteurs. Maintenant la manière dont ce sera fait dépend de vous, de vos élèves, de l'année dans laquelle vous enseignez. Pour ma part, étant donné qu'ils n'auront pas les textes des contes, je vais relever les mots clés moi-même, et l'activité consistera à tout placer sur la ligne du temps. D'un point de vue présentation, je vous conseille d'agrandir vraiment tous les supports. 

     

    4. Faire le portrait du loup.  Télécharger ici et ici

     

    Proposer aux élèves une série de qualificatifs pour parler du loup. Le but sera de les "étiqueter" sur une "photo" du loup. Plus tard, ils pourront servir tout simplement à la découverte de l'adjectif. L'idée serait qu'ils se mettent en tête, que dans les contes classiques, le loup n'est ni "mignon", ni "gentil", ni "drôle". Et on en profite pour étoffer également leur vocabulaire de base. 

     

    Voilà, c'est tout pour moi. Je trouve que ces activités sont déjà des belles exploitations. En effet, elles ne respectent pas nécessairement la programmation que je vous ai proposé dans un autre article. Après je rappelle que cette programmation est un "guide", il ne faut pas s'y cantonner. C'était juste une manière d'organiser ses apprentissages, d'avoir une idée du temps qu'il faut leur consacrer. Mais pour garder les élèves motivés et intéressés, il faut sortir des chantiers battus, sortir des routines. Car pour information la routine c'est " l'ensemble des habitudes et des préjugés considérés comme faisant obstacle au progrès.". Donc, ne nous étonnons plus si les élèves ne progressent pas ;-) 

     

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    * Pour ceux qui l'ignorent, l'intertextualité c'est lorsqu'un auteur fait référence au sein de son oeuvre à l'oeuvre d'un autre auteur. C'est une manière  de renvoyer vers un autre texte, un autre livre. Si cela me parait important, et là je prends une position qui n'est absolument pas fondée si ce n'est par mes croyances, c'est parce que c'est une manière de diriger le lecteur d'une lecture à la suivante. Cela rend le processus de lecture plus dynamique. Les enfants adorent trouver des liens entre les histoires, même les moins évidents. Leur permettre de faire ces liens c'est leur permettre d'être actifs dans leur lecture et ainsi de nourrir leur plaisir de lire.  


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  • Bonjour à tous, aujourd'hui je vais parler d'un projet assez particulier, c'est une pratique dont on n'entend presque jamais parlé, c'est : l'activité assistée par animal. Dans cet article, je vais vous exposer le processus, la manière dont l'idée d'intégrer le chien dans ma classe m'est venue. C'est assez "cocasse", plusieurs personnes ne m'ont pas prises au sérieux avec ce projet et ne me prennent d'ailleurs toujours pas au sérieux. Pour le moment, comme je l'ai annoncé sur ma page Facebook, je suis une formation pour que mon projet aboutisse.  Du coup, je vais vraiment tout, mais tout vous raconter : l'évolution du projet du début à maintenant (parce qu'il n'est pas encore concrétisé). 

     

    Petite définition : L'Activité Assistée par l'Animal (AAA)  

     

    Ces activités visent à améliorer la qualité de vie (le bien-être psychologique, physique et social) des personnes à travers la rencontre avec des animaux et à travers les différents jeux et activités mis en place avec celui-ci. Les animaux utilisés pour ce type d’activités sont en général des chiens.

     

    L'Intervention/L'activité assistée par animal (IAA/AAA)

    Image : Source non identifiée 

     

    L'émergence de l'idée. 

     

    L'année dernière, il y a bientôt un an pile poil d'ailleurs, j'ai souhaité adopté un deuxième chien : un petit caniche noir de taille moyenne que nous avons nommé Laïka. Laïka avait six mois lorsque nous l'avons adoptée. C'est une petite chienne hyper sociable, douce, intelligente et dynamique. Elle a très vite appris à trouver sa place. Voilà, jusque là, tout le monde il est beau, tout le monde il est heureux. J'ai tout de suite compris que cette petite chienne avait une faculté à observer et à s'adapter à chaque situation avec beaucoup d'aisance. Tous les chiens n'en sont pas capables, mon beagle entre autre. 

    De l'autre côté, je vis ma vie d'enseignante, je sors avec mes élèves et lors de nos sorties il est courant de croiser des chiens. Cette année n'y a pas échappée, nous étions en forêt et un monsieur avec un labrador brun, une femelle (très gentille d'ailleurs et heureusement) croise notre chemin. Je n'ai même pas le temps d'ouvrir la bouche que j'ai deux gamins qui courent partout pour s'éloigner du chien, dix d'entre eux se sont jeter sur la pauvre femelle sans la permission du maître pour la caresser (ni de moi-même d'ailleurs!) une autre hurle juste à côté de la pauvre bête et d'autres jouent à "j'te touche rapidement au-dessus de la tête et je me barre". Je pense, franchement, en tout et pour tout que j'ai eu que six ou sept élèves qui sont restés calmement près de moi. C'est à ce moment-là que je me suis dit "Il y a un énorme problème". 

    En outre, lorsque je promène mes propres chiens, je constate que la plupart des personnes ne se comportent pas comme il faut avec les animaux. Je ne compte plus le nombre de fois où mon beagle se fait soulever dans les airs pour se faire papouiller sans me demander la permission. Alors que franchement, avec elle, aussi gentille soit-elle, on n'est pas à l'abri d'un accident. Mais encore une fois, si les gens manquent d'éducation ce sont les animaux qui trinquent. Injustice. 

    D'une part, cette objetisation de l'animal me dérangeait (et me dérange encore) fortement parce qu'on manque de respect envers lui. D'autre part, on met sa propre "sécurité" (à soi) en danger par ignorance. Pour un adulte c'est moins grave, s'il se fait mordre ce sont souvent les membres qui sont attaqués mais pour les enfants, comme ils sont à hauteur de la gueule du chien c'est le visage qui y passe. Cela, on l'accepte moins, même si le chien a envoyé de nombreux signaux et n'y est pour rien... 

     

    Donc, mon cerveau a fini par effectuer le lien : Laïka --> éduquer les enfants à respecter un animal et à l'approcher.

     

    La construction du projet. 

     

    Pour vous situez chronologiquement, l'idée a émergée aux environs du mois de février. Elle a fait son bout de chemin, jusqu'à ce que je considère vraiment le fait d'apporter mon animal en classe pour "éduquer les enfants". Ma chienne adore l'interaction avec les humains, c'est même son point fort, donc je respecte son bien-être. Je vais vous expliquer comment cela s'est déroulé. 

    A partir du moment où j'ai eu l'idée, j'ai fait mes recherches sur Internet, pour voir s'il existait une discipline canine au sein de la laquelle le chien servait de "médium" à l'activité. J'ai d'abord pensé au chien d'assistance, mais ceux-ci ne sont formés que pour aider les personnes en situation de handicap, ce qui n'est pas mon cas. Je finis par trouver une discipline : l'activité assistée par animal et donc je contacte l'ASBL Activ'dog. Je me renseigne un peu sur le processus : mon chien doit être testé socialement, médicalement et il y a une formation a suivre de six jours. Si mon chien échoue à l'un des tests il ne peut pas servir de chien d'assistance pour des activités. La formation me revient près de 600€, c'est un sacré investissement. Il faut que je sois certaine de mon coup. Je brise une première idée reçue qui consiste à penser qu'on intègre un animal dans un établissement scolaire en un claquement de doigt.

    Je prends rendez-vous avec ma direction (c'était dans le courant du mois d'avril) et lui explique le projet et mes motivations. Je ne vais pas vous mentir, soit ça passe, soit ça casse. Si vous êtes face à une personne réceptive et dog friendly  ça devrait le faire. Autrement, il va falloir se documenter en long, en large, en travers pour motiver encore plus votre projet. Je n'ai pas eu à le faire, ma direction a accepté sous certaines conditions : suivre la formation, tester l'animal, etc. Il en va s'en dire que j'étais ravie. Du coup, ma direction est allé demandé l'autorisation auprès du P.O, s'est renseigné près du service juridique pour les assurances, les dangers encourus... Voilà, rien dans la loi interdit l'intégration d'un animal en classe, comme ça vous le savez. J'ai de la chance, le P.O accepte le projet. 

    Du coup, je contacte l'ASBL, qui organise deux formations par an afin de m'y inscrire et j'inscris Laïka au testing du comportement. Laïka réussit ses tests, je suis inscrite pour la formation qui débute au mois d'octobre (on peut d'abord se former et ensuite faire tester le chien).

    Septembre arrive, la réunion de rentrée avec les parents également et là, j'attaque. Je leur présente mon projet sous toute ses coutures, la motivation que j'ai à le mener jusqu'au bout, l'investissement financier qu'il me demande, l'intérêt qu'il représente pour leurs enfants. Contre toute attente le projet est hyper bien reçu. Je suis aux anges. En même temps, dans mon flipbook de rentrée, il prenait trois pages. Idéalement on en profite pour se renseigner sur les allergies, mais ayant un chien hypoallergénique, la question ne se pose pas. 

    Du coup, là, maintenant, je suis en plein milieu de ma formation chez Activ'dog . Celle-ci se déroule le week-end (samedi et dimanche), de 9h à 17h, sans animal. C'est une formation purement théorique, avec une dame très expérimentée et documentée sur le chien. J'y apprends, avec beaucoup de regret, que le diplôme qui m'est décerné à la fin de la formation n'a aucune valeur légale car l'activité assistée par animal n'est pas une discipline "reconnue" légalement. Toutefois, si quelqu'un me le demande je peux le référer à l'ASBL, s'il veut vérifier ma formation.

    Simultanément, en classe, on va préparer la venue du chien. On va se documenter sur la race, mettre en place un projet "vente de biscuits" pour acheter le coussin de Laïka, sa gamelle, un jouet, des sacs à crotte... On va également créer un règlement propre au jour où Laïka sera là (le mercredi), organiser la tournante de la promenade,... Toutes ces choses-là. Mon horaire et mon horaire de surveillances sont entièrement aménagés en fonction de ce projet. 

      

    Les bénéfices que mes élèves devraient retirer du projet (d'après littérature).

     

    D'après plusieurs sources, voici tous les bénéfices qu'un chien a sur une personne : 

    - Incitatif à l’activité physique (promener et jouer avec le chien).

    - Une présence apaisante et réconfortante (un catalyseur émotionnel).

    - Il a une joie de vivre contagieuse.

    - Il est un catalyseur social, il favorise les échanges.

    - Il permet de développer la maitrise de soi et l’empathie.

    - Il améliore l’attention.

     

    A titre informatif :

     En lui donnant un bain, en le faisant marcher ou en le brossant l’enfant apprend à contrôler son impulsivité et à prodiguer des soins.

     A contrario, un enfant timide pourra se développer et s’affirmer en l’éduquant, en lui donnant des ordres, en lui enseignant des tours.

     Enfin, un enfant qui a peur, ou qui est sensible apprendra à apprivoiser ses peurs et à se désensibiliser.

     

    Voilà, c'est tout pour moi. Si vous avez des questions n'hésitez pas à les poser dans les commentaires :-) 


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  • Bonjour à tous, cet article est destiné aux enseignantes qui souhaitent faire vivre leur bibliothèque de classe et stimuler la lecture auprès de leurs élèves.  Dernièrement j'observe une attitude de plus en plus propice à une lecture autonome chez mes élèves de deuxième primaire. Je me suis rendue compte, que moi-même dans ma manière de gérer ma bibliothèque j'avais changé des choses. Des micro-détails qui font toute la différence. Je vous fais part ici de mes observations et de mes réflexions de ces deux derniers mois. J'avoue que j'en profite aussi pour synthétiser la chose pour moi-même parce qu'en fait ces observations mènent à une réelle organisation que je souhaite pérenniser. 

    Faire vivre sa bibliothèque en classe.

     

    Les attitudes observées chez mes élèves. 

     

    En général, lorsque les élèves ont un moment de lecture "gratuite" en classe, c'est parce qu'ils ont terminé un travail avant d'autres camarades. Ils ne peuvent pas s'attaquer à un livre d'une certaine envergure et cherchent souvent des lectures "rapides" qui n'ont plus nécessairement besoin d'être poursuivies. Dans certaines écoles, il y a quotidiennement un moment de lecture "gratuite". Chez nous, nous avons instauré quinze minutes de lecture quotidienne (mais j'admets ne pas le faire souvent). Enfin soit, le fait est que je peux subdiviser mes lecteurs en quatre catégories : 

    Attitude n° 1 : Certains se dirigent vers des bandes dessinées, des petits livres rapides à lire...Des livres ou il n'y a pas de "lien" entre chaque page si vous voulez. La lecture peut être rapidement arrêtée sans frustrer l'élève. Ils se dirigent souvent vers des "séries", pour rendre leur choix de lecture plus facile. 

    Attitude n° 2 : D'autres se dirigent par tout ce qui est documentaire, livre de bricolage... En bref, des livres dans lesquels ils peuvent s'informer, observer des images, mais la lecture peut être "arrêtée" également à tout moment sans frustrer l'enfant. 

    Attitude n° 3 : D'autres prennent un livre plus conséquent, des albums, et se contentent de tourner les pages et d'observer les images parce qu'ils se rendent bien compte qu'avec leur temps à leur disposition ils n'auront pas le temps de le lire. 

    Attitude n° 4 : D'autres ne prennent rien du tout parce qu'ils sont incapables d'orienter leur choix et leur comportement s'observe par une série d'aller-retour sans finalement lire un seul livre.

     

    Ce sont les quatre attitudes que j'observe depuis le début de l'année au sein de ma classe mais qui tendent à évoluer de plus en plus vers une attitude ou "tout le monde peut tout lire". 

     

    Aménager sa bibliothèque de manière à répondre à toutes les attitudes de lecteur. 

     

    Au lieu de vouloir s'obstiner à organiser sa bibliothèque par type de livres ou encore par ordre alphabétique, il faut organiser sa bibliothèque pour que les enfants puissent l'utiliser de manière efficace. Je sais que plusieurs enseignants s'égosillent parce que les enfants "ne respectent rien", "abiment les livres", "rangent n'importe comment" mais à priori, dans la pratique que je vais vous proposer vous allez pouvoir un peu "lâcher-prise". 

     

    S'il y a quatre attitudes, cela veut dire qu'il va falloir organiser la "bibliothèque" en quatre parties. 

     

    Attitude n°1 : Laisser les livres en libre accès à tous les élèves. On alimente cette partie de : Max et Bouzouki, Splat le chat, Max et Lili, Les éclats de lire, Le Loup Auzou, ... Ces livres vont voyager, ils vont s'abimer et il va falloir l'accepter. Cela ne veut pas dire qu'on cautionne une "maltraitance" de l'objet, mais du fait qu'ils soient en libre accès et davantage empruntés ils s'abimeront plus vite. 25 élèves qui prennent le même livre, forcément, il y a de l'usure. 

     

    Attitude n°2 : Laisser les livres documentaires, bricolages, les livres de blagues, de magie... Dans un autre espace à part. Pour que les enfants qui recherchent ce genre de livres les repèrent très rapidement et sachent aussi où les ranger.

     

    Attitudes n°3 et 4 : Prévoir un "présentoir" ou un espace sur lequel différents albums sont proposés. J'ai mis en place, plusieurs dans ma classe cette année qui permettent à ces enfants-là d'adopter une posture de lecteur autonome. Et finalement, c'est surtout à ceux-là que l'on souhaite s'adresser. Il y a "plusieurs" présentoirs : 

     

    • Les livres de "madame" : Sur le rebord de mon tableau (c'est provisoire, mais c'est là que cela se passe pour le moment) je mets à disposition des élèves les livres sur lesquels on a travaillé, ceux qui ont été lus. Ils sont visibles, mais pour les emprunter ils doivent me les demander. Je leur ai expliqué très franchement que les écoles n'ont pas un budget illimité dans les livres, que j'apprécie qu'ils puissent avoir accès à des "beaux albums" mais que ceux-ci coutent chers et que si on les emprunte il ne faut pas les abimer (certains sont réellement à moi et d'autres à l'école). En outre, s'ils les abiment, l'objet doit être remplacé par l'élève qui l'abime. Et si cela devient récurrent ces livres-là ne leur seront plus accessibles du tout. J'exige que les livres restent comme "neufs". Même en deuxième primaire, ils comprennent cela et ça marche du tonnerre. Ils relisent régulièrement ces histoires et pour les enfants qui ne savent pas orienter leur lecture, s'ils ont aimé une histoire cela leur permet de la redécouvrir.  Ce que je fais aussi, c'est acheter la version "poche" pour un livre lu. Ils préfèrent souvent cette version-là car elle est plus facile à manipuler et à ranger pour eux. J'ajouterai à ces albums des petites fiches de "prêt" comme dans une vraie bibliothèque. 

     

    • Les livres "à la une" : Les élèves qui ont emprunté un livre ou un album qui leur a plu, le mettent "à la une". Cela permet à d'autres enfants de savoir que ce livre a été lu par un de leur pair, que ce livre a plu et donc ça leur permet de sélectionner très rapidement un livre à lire.

     

    • La "boîte à livres" : Pour le moment, j'ai de plus en plus d'élèves qui ramènent des livres de la maison qu'ils adorent. Des lectures parfois différentes de celles proposées à l'école. Ils présentent le livre, se prêtent de livre. Du coup, j'ai décidé de "matérialiser" ce système d'échange, en achetant un petit cageot dans lequel les élèves peuvent déposer les livres qu'ils souhaitent prêter. Il ne s'agit pas ici de les donner, juste de les échanger. Mais au sein de l'école-même, nous avons le projet de mettre en place une vraie boite à livre dans laquelle les élèves déposent un livre qu'ils aiment dans le but de le donner.

     

     

    Voilà comment dans mon cas je fais vivre ma bibliothèque. Les élèves deviennent de plus en plus respectueux et soigneux des livres en procédant ainsi. J'ai vraiment un espace de bibliothèque ridiculement petit donc je fais avec les moyens du bord.

     

    Petit conseil : j'ai essayé le tourniquet en classe. Je l'avais récupéré d'un magasin de jouet, il était à hauteur des enfants. Les enfants adoraient au début, mais à force, ce n'était pas si pratique que cela. 

     

    Autres pistes pour faire vivre sa bibliothèque. 

     

    Cela fait longtemps que j'ai envie de réfléchir à cet espace très important pour moi dans ma classe. En flânant sur la toile j'ai repéré d'autres pratiques assez sympathiques et sans doute plus ludiques. Voici un petit reportage photo ;-)

    J'aime beaucoup l'idée de faire parler les livres. Qui peut être vraiment sympathique pour les élèves. 

     

    Faire vivre sa bibliothèque en classe.

     

     

    Voilà, je ne m'étendrai pas davantage. Au niveau de l'organisation, que ce soit rangé comme cela ou dans des bacs cela est une question de possibilité, de préférence,... Voilà. J'espère que cet article vous aura plus. Si vous avez des astuces à partager, n'hésitez pas dans les commentaires. 

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Bonjour à tous, cela fait un moment que je n'ai plus rien posté parce que je suis surmenée au travail et à la maison (en plus d'avoir été malade). Mais me voilà, après deux semaines de rentrée.  Aujourd'hui, je voulais vous proposer un article sur les repères spatiaux : se situer dans l'espace, le vocabulaire spatial,... Je trouve que c'est souvent une matière négligée. D'ailleurs c'est bien simple, je reviens toujours bredouille quand je surfe sur la toile pour trouver des activités de manipulation autour de ce thème. Pour pallier à ce problème, j'ai décidé de créer mes propres cartes à tâches, cartes à pinces,... A nouveau, ce sera un article évolutif, je viendrai y mettre les activités téléchargeables sur différents blogs, mes activités à moi et les éventuelles idées d'activités à réaliser. 

    Néanmoins vous devez savoir une chose : pour aider les élèves lors de ces activités (individuelles) ils utilisent des Playmobiles. Afin de vous aider au mieux pour les activités type "ateliers" que je vais proposer dans les jours à venir, je vous propose de vous fournir du même matériel sinon certaines de mes cartes ne vous serviront strictement à rien. Si vous êtes un peu débrouillard et que vous avez un matériel similaire à la maison, il vous suffira de vous baser sur mes activités pour créer les vôtres. Je vous préviens, c'est energivore : il faudra prendre des photos, retoucher des photos, les mettre sous forme de cartes à tâche,... Si vous ne souhaitez pas vous embêter, vous pouvez retrouver ce matériel :  ici et ici . Je vous signale que j'apprécie utiliser le même matériel pour faire différentes activités, donc si vous le prenez vous le rentabiliserez assez rapidement. 

    Aussi, je proposerai des activités indépendantes de tout ce matériel parce que je n'ai pas tout en double. Donc tout n'est pas perdu pour vous dans cet article. Trêve de bavardage et place au téléchargement. 

     

    Ressources que je propose.

     

    • Une activité pour les moments de "j'ai cinq minutes à tuer" : Un Jacques à dit. Je donne des consignes aux élèves de dictée spatiale : Range ton plumier à gauche de ton banc, mets toi derrière ta chaise,... des bêtises, mais du coup visuellement vous repérez immédiatement les élèves qui ont des difficultés de repérage spatial.
    • Dictée spatiale : Je leur demande de prendre leur ardoise Velleda et je leur dicte des choses à dessiner (que je fais en même temps). Pareil, on voit immédiatement qui a des difficultés à se repérer. 

     

    Se situer dans l'espace

     

     

     

    http://ekladata.com/OB0gaqZx-y0__W6RZYJpTOSKfM0/PLAYMOBILES-compresse.pdf

    Les élèves doivent choisir le bon terme pour compléter la phrase en fonction de l'image proposée. Cela ne nécessite pas le matériel playmobile. Je vous propose 20 cartes. 

     

     

    Se situer dans l'espace

     

     Ici quatre petites cartes à tâches (et pas des moindre). Double objectif : choisir entre deux images celle qui complète une série d'images. Comment y parvenir ? L'enfant doit reproduire la construction à partir des différents points de vues. Je n'en propose que quatre pour le moment. Si je me rends compte que cela n'est pas suffisant je ferai davantage de série. Mais vu le temps que cela pendra aux élèves de reproduire les constructions, 4 m'a semblé suffisant pour un atelier autonome.

     

    http://ekladata.com/wyFZqiBUbt5i2umLw9Piq_ZpSAw/INTRUS_compressed.pdf

     

    Se situer dans l'espace

     

     

     

    L'objectif pour l'élève est de placer les éléments au bon endroit sur l'image. Les cartes à tâches roses sont à utiliser pour l'image de la cuisine et les cartes à tâches vertes pour l'image du bureau. A imprimer, à plastifier tout bêtement :-) Il n'y en a que trois par images, ce n'est pas énorme mais cela m'a paru suffisant. Et cela permet de dédoubler plus facilement le jeu parce qu'on n'a pas 35 000 cartes à imprimer et à plastifier.  

     

    http://ekladata.com/YMXi-Vrpr0BVTMqrt1T76Q1FOAY/POSITIONS_compressed.pdf

     

     

     

     

    Ressources disponibles sur d'autres blogs. 

    T'es où toi ? Sur les docs d'Estelle : Jeu autour du vocabulaire du repérage spatial. On peut y jouer en individuel ou en collectif. Simple, efficace et esthétiquement mignon. 

    Contrario et Contrarie chez DysemoiZazoo : On travaille sur les contraires. Une illustration de "au dessus" et l'enfant doit trouver la correspondance "en dessous". Comme proposé on peut l'utiliser en jeu de mémory, dominos, ...

    Cocotte du vocabulaire spatial chez Nurvero : Tout est dit, un petit clic pour s'inspirer, ça vaut le détour :-)

    Cartes à pinces chez Ecole de Crevette : Des petites cartes à pince avec le vocabulaire spatial, elle propose également des fichiers d'exercices. 

     

     

     

     


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  • Bonjour à tous ! Aujourd'hui l'article traitera de la première réunion de rentrée avec les parents et du premier contact que vous allez avoir avec eux. Plus les années passent, plus je me rends compte qu'en tant qu'enseignante je ne suis pas assez explicite avec les parents. Bien entendu je leur dis énormément de choses mais que l'anti-sèche que je leur fournissais était trop succinct. En outre, si pour nous l'utilisation du cahier orange est évidente pour nous, le parent ne retient pas immédiatement à quoi correspond ce cahier et ce qu'il doit faire avec.

    Pourquoi recourir à un flipbook ? 

    L'objectif est le suivant : en tant qu'enseignante je dois être capable de donner le maximum d'informations sur ma manière de fonctionner afin que les parents sachent quoi faire, quand le faire et comment le faire. 

    Jusqu'à présent je pensais le faire mais je me suis rendue compte que les parents absents aux réunions n'ont pas ces ficelles et que ceux qui sont présents sont probablement perdus face à cette quantité d'informations. Nous sommes professeurs, beaucoup de choses nous semblent évidentes, mais en fait, il faut traiter les parents en début d'année comme les élèves en début d'année : ils découvrent un nouveau professeur aussi, avec une autre manière de fonctionner, une autre personnalité et un autre matériel... Bref, ils doivent se réadapter à un nouveau système scolaire aussi. 

    L'avantage du flipbook c'est qu'il catégorise les informations visuellement et qu'il est attractif. Les parents apprécieront tant d'efforts pour leur expliquer notre fonctionnement et d'emblée ils auront envie de vous écouter, de s'investir et de "soutenir" vos choix pédagogiques. 

     

    Réunion de rentrée avec les parents : le flipbook.

     

    Que peut-on y retrouver ? 

     Dans le flipbook vous retrouverez les thèmes suivants :

    - Contacts

    - Journal de classe : son fonctionnement, ce qu'on y trouve, si on a des codes pour les devoirs on les explique noir sur blanc...

    - Absences et anniversaires : expliquer comment fonctionnent les absences, à quels moments elles sont injustifiées, comment les justifier, ce qu'il se passe à 9 1/2 jours d'absences injustifiées...

    - Dates à retenir : Si à l'échelle de l'école les parents reçoivent les éphémérides, moi j'apprécie de les remettre en fonction de la vie de la classe.

    - Les outils d'apprentissage : Les parents savent ce qu'ils sont en mesure de demander à leur enfant s'ils souhaitent les aider pour une matière. 

    - Informations diverses :  Les changements dans l'école, les points de vigilance,...

    - L'horaire : Il s'agit d'expliquer qui sont les intervenants dans la classe, dans quel domaine ils interviennent et à raison de combien de temps. L'horaire en lui-même est collé dans le journal de classe de l'élève. Il suffit d'y référé les parents. 

    - La vie de la classe : le déroulement d'une journée ou d'une semaine, les projets qui auront lieu durant l'année, les valeurs de la classe, les ceintures de comportement,...

    - Un projet particulier : J'ai rajouté ce volet parce que cette année je me lance dans un projet très atypique qui va être présenté en long, en large et en travers aux parents. Du coup, soit vous reprenez ce volet pour un projet à vous, soit vous ne le mettez pas tout simplement, soit  vous changez le titre... (Tout dépend sur quelle version téléchargeable vous allez travailler en fait). 

     

    Comment le construire ? 

     

    Si vous observez mon flipbook vous verrez un bord gris, ce bord va servir de reliure pour être certain que le texte ne se soit pas perdu dans les agrafes et devienne difficile à lire. Dans mon premier flipbook j'ai pu m'amuser à retirer les agrafes pour pouvoir lire le début des pages... Pas pratique pour un sous. 

    Dans les versions que je vais vous proposer, il y a une version avec absolument tout de modifiable et une version avec les titres qui ne sont pas modifiables (pour la simple et bonne raison que je sais qu'il y a des novices en informatiques qui ne savent pas installer les polices). Les zones de texte (invisibles à l'oeil nu mais bien présentes) sont déjà mises pour que vous puissiez immédiatement écrire ce que vous souhaitez dire dans chaque catégorie. J'ai essayé de rendre cela le plus facile possible. 

     

    Vous pouvez les télécharger : 

    Le Flipbook avec les titres non modifiables ou  Le Flipbook entièrement modifiable

     

     

    Les polices que j'utilise pour ce Flipbook (dans l'ordre) :  Autumn in November,  Denne Shuffle Euro Hollow,  KG Wake me upFontdinerdotcom,  Hanging LettersFun HouseKate CelebrationKG Second Chances,  Letters for learners

     

     


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